histoire d'une forteresse volante abbattue à Saint-Colomban, près de Nantes, le 4 juillet 1943
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résumé historique
MEMORIAL DE BESSON
1943 - 2004
3,4,5 juillet 2004
revue de presse
HISTOIRE DU B17
N° 42-5053
briefing
crash 4 juillet 1943
à St-Colomban
Un Focke Wulf dans
le lac de grand-lieu
EQUIPAGE DU B17
10 jeunes
Etats-Uniens
fiche technique b17
TEMOIGNAGES
compatriotes
évasion du navigateur
évasion du pilote
familles de
l'équipage
REMERCIEMENTS
participants bénévoles
AVIS DE RECHERCHE
familles aux USA
rapport
TEMOIGNAGES compatriotes


Paul Guibert - décembre 2000 (73 ans)
"Je revois l'arrivée de ce parachutiste"

C'est mon frère Joseph qui a trouvé un parachutiste, en train de plier son parachute, près de la ferme de mes parents au village de Villeda. Je revois l'arrivée de ce parachutiste à la ferme. Ne parlant que quelques mots de français, il répétait " partir, partir ". Mais il a d'abord fallu le cacher. La nuit, il se " nichait " dans un tas de foin à l'intérieur de la grange. Et le jour, il se " terrait " dans un champ de genêts. Joseph, par des signes ou des sifflements, communiquait avec lui pour le faire sortir de ses cachettes, lui apporter à manger. Aussitôt, mes parents ont pris contact avec le Curé ou le Docteur MENAGER de Saint Philbert. Et trois ou quatre jours après ce dimanche de 1943, trois hommes sont arrivés à la ferme à vélo. (1) Leur venue nous avait été annoncée. Ils étaient de Rezé ou Ragon, et étaient habillés en tenue d'ouvrier, comme pour venir au ravitaillement. En réalité, ils étaient de la Résistance et venaient prendre contact avec le parachutiste pour organiser son évasion. Le lendemain, je crois, ces trois hommes sont revenus avec une voiture ambulance, bien habillés, en blouse blanche. Ils ont mis un gros pansement autour du cou du parachutiste, pour simuler un problème à sa gorge. Ainsi, en cas de contrôle sur la route, le parachutiste était censé ne pas pouvoir parler, pour éviter de dévoiler son accent étranger et ses origines. Bref, Il est donc resté à peine une semaine chez nous. Le jour de son départ, il nous avait remis son adresse. Nous l'avions cachée dans un trou de portail. Mais le jour où nous avons voulu la retrouver, elle avait disparu(2). Etrange ! Quant au parachute, il avait été caché par Baptiste GAUTIER du village du Redour. Et ma mère avait brûlé les vêtements militaires de l'aviateur. Malheureusement, on apprendra plus tard que le parachutiste a été tué en Allemagne(3). Un autre parachutiste serait tombé au village de la Ratonnière, mais les Allemands l'auraient blessé à la jambe et l'auraient arrêté.

(1) Lire l'évasion du pilote William Wetzel
(2) La femme de Joseph Guibert a en revanche, précieusement gardé la photo d'identité ci-contre, ainsi qu'un sifflet, laissés par le pilote William Wetzel, le jour de son départ de Villeda
(3) Fausse information. En effet Bill Wetzel est bien retourné en Angleterre, puis aux Etats-Unis.

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le pilote William Wetzel 27 ans
Photo d'identité du pilote donnée à la famille Guibert, le jour de son départ de la ferme de Villeda


Sifflet du pilote donné à la famille Guibert, le jour de son départ de la ferme de Villeda (British whistle Army 39-45 fabriqué par J.HUDSON & Co district of Birmingham, England)


extrait registre délibérations du Conseil Municipal du 12/09/1943

Extrait du régistre des délibération municipale du 12/09/1943
Arrestation d'Auguste GUIBERT


Lire l'extrait du registre