histoire d'une forteresse volante abbattue à Saint-Colomban, près de Nantes, le 4 juillet 1943
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résumé historique
MEMORIAL DE BESSON
1943 - 2004
3,4,5 juillet 2004
revue de presse
HISTOIRE DU B17
N° 42-5053
briefing
crash 4 juillet 1943
à St-Colomban
Un Focke Wulf dans
le lac de grand-lieu
EQUIPAGE DU B17
10 jeunes
Etats-Uniens
fiche technique b17
TEMOIGNAGES
compatriotes
évasion du navigateur
évasion du pilote
familles de
l'équipage
REMERCIEMENTS
participants bénévoles
AVIS DE RECHERCHE
familles aux USA
rapport
TEMOIGNAGES Ralph D. McKee (son évasion)


Lieutenant Ralph McKee, Londres, juin 1943 3. Deux Français


Tandis que je réfléchissais sur la démarche à suivre, il y eut un bruissement derrière les haies et une voix appela " camarades ". Deux garçons d'une quinzaine d'années(1) traversèrent la haie. Je fus soulagé de voir qu'ils ne portaient pas d'uniforme. Comme les garçons s'approchaient, je m'assis avec difficulté puis me levai. Des douleurs atroces me lançaient dans le dos quand je me levai du sol, mais elles se calmèrent une fois debout. Je connaissais seulement quelques mots de français, mais je pus comprendre qu'ils voulaient m'aider.
Un des garçons m'aida à enlever le harnais du parachute et mon gilet de sauvetage. Il m'indiqua de suivre l'autre garçon, alors qu'il cachait le matériel. Je le suivis à travers le champ et je traversai la haie.
Deux vélos étaient posés à terre sur le côté de la route. Les garçons avaient dû suivre mon parachute alors qu'il dérivait.
Nous enfourchâmes les vélos et nous pédalâmes en suivant une petite route. La douleur tenaillait mon dos et je n'étais pas sûr de pouvoir parcourir une grande distance. Dans un regain d'énergie et de détermination dont on dispose toujours dans ces moments d'urgence, j'étais capable de tenir une distance de 5 mètres derrière mon compagnon de route. Nous traversâmes un petit village(2) où plusieurs soldats allemands traînaient dans la rue. Ils jetèrent un coup d'oeil vers nous, mais ne remarquèrent rien. Pourquoi ne m'avaient-ils pas reconnu comme un aviateur américain évadé ? Je portais une combinaison et un blouson de pilote avec une insigne d'escadron colorée reluisante cousue sur la poitrine gauche. J'avais été imprudent de tenter le diable de cette manière. Je devais faire plus attention!

(1) Marcel Biret et Célestin Dugast. En réalité Marcel était agé de 27 ans et Célestin Dugast 21 ans! (décédé en 1950)
(2) Hameau de l'Ouvrardière

Lire le témoignage de Marcel Biret


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Page 1 à 11

1. Perte d'un moteur
2. Saut en parachute
3. Deux français
4. A la ferme Loterie
5. Près du lac
6. A Basse-Indre
7. En train
8. En Bus
9. Frontière espagnole
10.En prison
11.L'Angleterre

SECRET - AMERICAIN
HAUTEMENT SECRET - BRITANIQUE
HQ, ETOUSA
PW and K Detachment
Military Intelligence Service


RAPPORTS N° 88 & 89
EVASION EN FRANCE


SUITE DU RECIT DU Lt McKee AVANT DE REJOINDRE LE Lt WETZEL :

J'atterris dans un champ de blé. Ma seule blessure était un éclat d'obus dans la paume de ma main gauche. Etant abasourdi, je m'allongeai pour me reposer, mais deux garçons arrivèrent à vélo et m'aidèrent à défaire le harnais de mon parachute. Un des garçons cacha mon parachute et mon gilet de sauvetage, pendant que l'autre m'emmena à bicyclette dans une ferme à environ quatre kilomètre de là. On me cacha dans le grenier à foin après m'avoir donné des habits de civil et de la nourriture. Le lendemain, un Français qui parlait un peu l'anglais, vint me voir. Il examina ma trousse de survie et pris avec lui une de mes photographies. Je ne le revis plus jamais.